Le silence intérieur nous permet de nous couper de notre discours mental. Ainsi, pour certains, dans la vie quotidienne, la méditation peut devenir contemplation. Un paysage est perçu sans le parasitage mental. Il est vu et vécu intérieurement. C'est comme lorsqu'on est face à un spectacle qui nous laisse sans voix. On est tellement subjugé par ce qu'on voit, qu'on vit la chose intensément, sans mots. L'émerveillement prend tout le champ de conscience. Mais même sans aller jusque là, quel repos de pouvoir vivre sans être constamment assailli par notre discours mental. Pouvoir faire nos tâches quotidiennes sans toujours être ailleurs dans sa tête. Comment donc vivre le moment présent, lorsque notre mental est constamment en voyage, projeter dans notre passé ou futur ? Trop de pensées coupent de nos sensations intérieures et peut-être même de l'essence même de la vie. Ca ne signifie pas pour autant qu'il ne faut pas penser, comme certains le croient. Non au contraire, il s'agit de se réapproprier un outil qui a échappé à notre contrôle. Chaque chose en son temps dit le proverbe. En redevenant maître du processus de notre pensée, il est possible d'aller vers plus de discernement. Le silence intérieur permet de sentir l'essence des choses. Ainsi, on parvient progressivement à ressentir l'origine de nos pensées, mettre à jour notre conditionnement, n'étant plus pris par le jeu constant de notre discours intérieur.