Kaivalya ou libération en sanscrit. Le yoga tend vers cela, la libération. Mais se libérer de quoi ? Se libérer de tout ce qui nous enchaine intérieurement, des tensions, des peurs, des désirs. De tout ce qui crée en nous ce tumulte parfois assourdissant nous empêchant d'aller à la source même de notre être.
L'autre jour, pendant ma pratique de yoga, je me suis rendu compte des tensions et émotions qui se sont inscrits profondément dans mon corps. Les années d'épreuves, de deuils, qui se manifestement à travers différentes douleurs corporelles, musculaires. A un moment, le corps nous parle, nous explique ce qui ne va pas. J'avais lu, il y a longtemps, un auteur qui disait que lorsqu'on était face à une douleur, il fallait lui demander ce qu'elle avait à nous dire. A l'époque, je trouvais cette idée étrange. Mais l'autre jour, c'est ce que j'ai fait, ou plutôt, j'ai été à l'écoute de ma douleur pour ainsi remonter à la source. Là, j'ai compris à quel point mon vécu s'est inscrit dans mon corps. Ce vécu, qui finalement, m'enchaine, raidit mon corps et m'empêche d'avancer. J'ai repensé alors à Kaivalya, la libération. Se libérer, s'alléger. Je connais bien ce terme depuis longtemps, mais à nouveau, maintenant, je ne comprends pas uniquement intellectuellement, mais bien profondément. Ma pratique prend donc une autre tournure.