On s'imagine souvent que le processus de transformation intérieure, que peut apporter le yoga entre autres, passe par la fin des désirs et des envies. Comme si le pratiquant devenait alors insensible, une espèce de statue froide, sans vie. Mais en réalité, ce n'est pas ainsi que ça se passe. Les envies et les désirs ne disparaissent pas, ils sont toujours là, bien présents. Seulement, la personne n'est plus sous le coup de l'impérieux besoin de les satisfaire. Elle les voit, les observe et en décèle même les origines. Elle comprend le processus de création de l'envie. Mais elle n'est plus dans la nécessité de suivre ses envies. Elle ne les refoule pas, non, les observe juste. Dans cette observation attentive, une certaine immobilité se crée, ou plutôt une non-réaction. Celle-ci n'engendre pas de frustration, puisqu'il n'y a pas résistance. La personne ne résiste pas, elle s'est juste coupée de la réaction immédiate à un stimuli. Elle est dans la simple satisfaction d'être, d'être là, sans raison particulière et qui ne nécessite aucun objet extérieur. La quête de l'avoir disparait et on découvre les joies de notre univers intérieur.
